Du Musée du Vieux-Liège en passant par le Musée dès vîs rahis, le Musée de la Vie wallonne s'est construit autour d'un siècle d'histoire...
Un premier musée destiné à sauver de l'oubli et de la destruction les témoins du passé populaire est créé : le Musée du Vieux-Liège. Cette première exposition ethnographique installée dans les locaux de l'Académie des Beaux Arts, et qui rassemble une foule d'objets quotidiens, est baptisée Musée dès vîs rahis (Musée des vieilleries) par le public qui comprend mal cette démarche de préservation. De plus, l'exigüité des locaux ne permet pas une bonne gestion des collections et celles-ci sont rapidement laissées à l'abandon.
Le Musée de la Vie wallonne voit le jour en 1913, sous l'impulsion de militants wallons dont Joseph-Maurice Remouchamps (avocat, premier directeur du musée et fils du célèbre auteur wallon Edouard Remouchamps), Jean Haust (linguiste, auteur du dictionnaire liégeois) et Henri Simon (écrivain et premier conservateur). Les fondateurs considèrent la reprise de cette institution comme indispensable. Le Musée aura pour objectif de constituer un conservatoire des arts et traditions populaires, des us et des coutumes, des métiers et des techniques wallonnes.
Cette première édition a pour objectif de préserver les témoignages oraux ou écrits des traditions wallonnes et de récolter de la documentation aussi complète que possible sur la vie des Wallons d'autrefois et d'aujourd'hui. De nombreux documents photographiques, cinématographiques et sonores sont collectés, inventoriés et proposés ponctuellement au public.
Les trois premières salles d'exposition s'ouvrent au public dans un local provisoire situé dans les dépendances du Musée Curtius. L'année suivante, le théâtre de marionnettes liégeoises est créé en vue de sauvegarder ce patrimoine en train de disparaître. Par arrêté royal de juin 1958, le Musée de la Vie wallonne reçoit le titre d'Etablissement d'Utilité publique.
Le Musée de la Vie wallonne n'a cessé de se développer et de s'adapter aux préceptes de la muséologie moderne. L'accroissement incessant de ses collections va l'amener à s'installer progressivement, dès 1966, dans le couvent des Frères mineurs.
La Province de Liège signe, avec la Ville et l'Etablissement d'Utilité Publique du Musée, les documents qui lui confèrent pouvoirs et devoirs de gestion de ce patrimoine. L'exposition de référence des années 1970 fait place, en 2008, à deux étages complètement rénovés qui illustrent la volonté du musée d'actualiser son champ d'analyse ethnographique jusqu'à nos jours. L'ancien musée de folklore a cédé la place à un musée de société, riche de la Wallonie présente et résolument tournée vers demain...